MON DOMAINE
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- C'était mon chez moi, mon parc, mon domaine,…
- Avant que la ville ne vienne ici
- Ne grignote le fil de mois, des semaines,
- Arbres et parterres qui s'émacient.
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- Je n'avais que l'horizon jusqu'ici
- À mes fenêtres et nul énergumène
- Pour bon voisin ni aucun beauf rassis.
- C'était mon chez moi, mon parc, mon domaine,…
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- Des murs mats ont mangé mon œkoumène !
- La nature était ma reine, en lacis,
- En bosquets et fourrés à taille humaine,
- Avant que la ville ne vienne ici.
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- Rues et façades sont décor assis.
- Désormais, mes beaux jours elles mènent
- Au tombeau sans qu'Espoir, parti aussi,
- Ne grignote le fil de mois, des semaines.
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- Des Grues, de gros nuages gris s'amènent,
- Les grognants moteurs, rognant mon glacis,
- Chassent loin les chant d'oiseaux et malmènent
- Arbres et parterres qui s'émacient.
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- La vie près de votre ville est ainsi :
- Elle avale, curieux phénomène,
- Tout ce qui est beau, éternelle scie
- D'un monde prisonnier de vous. Ici,
- C'était mon chez moi…
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