dimanche 30 mars 2014

POUR SOMMAIRE INDEMNITÉ (Acrylique & Collages, 2013)


POUR  SOMMAIRE  INDEMNITÉ

Toute en joie et bénignité,
Terre des Hommes.
Brisée en toute impunité,
Terre bonhomme
Aux infinies infinités,
L'Afrique est mère ;
Mais stérile maternité,
Afrique amère !

Sans mépris et sans vanité,
Terre des Hommes.
Berceau de notre Humanité,
Terre des Hommes,
De toutes les aménités
L'Afrique est mère.
Prison des opportunités,
Afrique amère.

Sans espoir ni sérénité,
Terre des Hommes.
Refusant nos solennités,
Terre bonhomme
D'une vaine fraternité,
L'Afrique est mère ;
J'ai avec toi affinité,
Afrique amère.

Tout en droiture et dignité,
Terre des Hommes.
Sans voix, sans droit ni unité,
Terre des Hommes
Et de la civile urbanité,
L'Afrique est mère ;
Tuée de toute éternité,
Afrique amère.

vendredi 28 mars 2014

EN ROUTE POUR… UNE FLASH MOB (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN  ROUTE  POUR…  UNE  FLASH  MOB

Ça frappe et ça rythme sans rime
Ni raison, ça bouge et se meut
Sur un air né né des rues qui grime
Un matin soudain moins brumeux ;
Et l'air semble moins venimeux.
Seule, elle danse,
La rejoignent un, puis deux, gommeux
Entrent en transe.

Plus de stress et plus de déprime,
Rue et trottoirs, moins bitumeux,
Accueillent dix auteurs d'un crime
De lèse-ennui, d'un coup fumeux,
Un plaisir aux relents fameux.
Pas d'contredanse,
Car rares sont les yeux squameux
Qui s'en balancent.

Oui, pas dangereux ni vlimeux,
Leur abondance,
Fait notre train-train, si crémeux,
Un peu moins dense !

mercredi 26 mars 2014

EN ROUTE POUR… LA TENDRESSE (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN  ROUTE  POUR…  LA  TENDRESSE


« Dans cette ville où tout rutile,
Dans ma vie aux jours tout pareils,
Il est sincère, il est tactile,
Il est un beau matin d'éveil,
Sans façon et sans appareil.
Patibulaire
Il joue du couteau sans pareil,
Des maxillaires

- Dans ce monde froid et hostile

Elle est mon rayon de soleil.
Celle qui me rend moins débile,
Moins violent et moins pareil
Aux miens vivant dope, sommeil
Et puis galères.
Elle est un bijou de vermeil,
L'astre solaire,…

- J'ai des frissons jusqu'aux orteils,

L'Impopulaire !
- Je t'aime à unir nos sommeils,
Mon Seul Salaire ! »

lundi 24 mars 2014

EN ROUTE POUR… L'ANONYMAT (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN   ROUTE  POUR… L'ANONYMAT

N'être rien et ne voir personne…
Se fondre la masse, ici,
Des inconnus que l'on klaxonne,
Car il mollassonne, rassis,
Ou court devant en dents de scie,
Face figée.
Allant l'œil las, le revoici,
L'air affligé.

Ne voir rien et n'être personne…
Se noyer dans la foule, ainsi,
Des quidams qu'un sourire oursonne
Qu'un regard hérissonne aussi,
Par les rues devenues lacis,
Comme obligés
D'agir comme ce ramassis
Si négligé.

N'être rien et ne voir personne,
C'est exigé…
Ne voir rien et n'être personne,
T'as bien pigé ?!

samedi 22 mars 2014

EN ROUTE POUR… UN INSTANT DE FRISSONS (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN  ROUTE  POUR… 
UN  INSTANT  DE  FRISSONS

Là, la nuit est claire et plus sombre
De présences que rien n'endort.
Tout n'est que ruines et décombres
Ou masses qui vous mettent hors,
Vous effraient sans le moindre effort,
Toutes puissantes,
Qu'elles se fassent noirs condors
Ou Caressantes

Et la nuit éclaire des ombres
Vampires, montres, Belphégor
Hantent en recoin la pénombre,
La font se mouvoir aux abords
De notre imagination. Fort
Envahissantes
Sont ces silhouettes, gaurs 
Menaçantes.

La peur s'insinue, là, dehors,
Vous vient, croissante,
De formes cernant vos sabords,
Bruissantes…

jeudi 20 mars 2014

EN ROUTE POUR… UNE IDENTITÉ (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN  ROUTE  POUR…  UNE  IDENTITÉ

Drapées par nos tout nouveaux maîtres,

Nous sommes toutes identiques,
Certes autorisées à paraître,
On est, las, monochromatiques
Ici-bas interdites d'être.
Et pas le droit de s'entremettre
Sinon c'est couac,
Parce qu'un Dieu, pris à la lettre,
Nous met en sac.

Ombres sombres sans viatique

Ni visage, et pas l'droit d'émettre
Un mot, sinon, systématique,
La trique tombe et vient démettre
Nos formes devenues piètres,
Et tout à trac
Informes. Quel Dieu peut permettre
Qu'on vive en sac ?

Qui suis-je ? Un être lymphatique

Prise en les lacs
De vieux fous et de fanatiques
Jeunes réacs !

mardi 18 mars 2014

EN ROUTE POUR… S'ENTENDRE (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN ROUTE POUR… S'ENTENDRE

On finira bien par s'entendre

Pourtant on ne s'écoute pas.
Les mots à dire ou à répandre,
Sur l'air de “Ne m'oubliez pas ! »,
J'épie, las, quitte à m'en défendre,
Mais de là, oui, à vous comprendre…
J'en ai les ouïes
Qui n'en peuvent plus de se tendre
Aux non, aux oui,…

Vos mots sont marais et méandres,

Des pièges, apprêts et appâts,
Et vous ne cessez d'en épandre,
Engrais de vos joies et repas.
Je le saisis sans bien le rendre,
Sans discerner, quitte à surprendre,
Cet inouï
Qui, à peine dit, est, à tout prendre,
Évanoui.

Je vous entreprends pour vous pendre

Tout l'enfoui
Lequel est sûrement à vendre…
Et m'en réjouis !

dimanche 16 mars 2014

EN ROUTE POUR… S'ÉVADER (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN  ROUTE  POUR…  S'ÉVADER

Chacun ses joies, chacun son rêve
Et chacun sa façon de fuir 
Le monde et signer une trêve
Avec tout ce qui vous fait bruir,
Qui vous tanne le cœur, le cuir,
Et tous ces glaives :
Soucis, ennuis, ronds-de-cuir,…
Qui font qu'on crève.

Chacun son air, chacun sa sève
Et chacun ses mots pour huir
Ce qui le broie, fait qu'il en crève,
Veut s'enfouir ou doit s'enfuir ;
Ce qui le fait mugir, bleuir :
Ces amours brèves,
L'espoir qu'on veut aboluir,
Fait qu'on se lève !

Pourquoi nos joies amenuir ?
Elles élèvent !
Et pourquoi nos rires refuir ?
Ils nous relèvent !

vendredi 14 mars 2014

EN ROUTE POUR… UNE CHANSON D'HIER (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN  ROUTE  POUR…  UNE  CHANSON  D'HIER

À vous savoir mon cœur bat tant…
Amie, il vous chante en tes grâces
Se dilatant ou éclatant
De cet amour que rien ne lasse,
Ne casse, n'encrasse, n'efface,…
Mon cœur battant,
Est prêt à toutes les audaces,
Oserait tant…

Et à vous voir mon cœur bat tant…
Ma mie, il s'enchante avec grâce,
Éclatant ou se dilatant
De cet amour qui tant embrasse,
Vorace, vous veut, coriace,…
Mon cœur battant
Attend nos tendres face-à-face,
Espère tant.

À vous savoir mon cœur bat tant
Et ne s'harasse
Mais vous, ce cœur qui va battant…
Vous embarrasse.

mercredi 12 mars 2014

EN ROUTE POUR… NOUAKCHOTT (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2012)

EN  ROUTE  POUR…  NOUAKCHOTT

Cela tient vraiment du prodige.
Le muezzin lance sa voix :
Tout s'arrête et tout se fige.
Finis tous les propos grivois,
L'agitation des rues et voies,
Les marchandages,…
Suspendu le pas des convois,
Le chapardage,…

La rumeur donne le vertige.
À l'unisson du porte-voix
Les voilà tous, des hommes liges,
La ferveur, envol et envoi,
Résonne au ciel et nous renvoie
À un autre âge,
Quand la foi était, sans pavois,
Plus que bridages.

Sous des cieux bleus à claire voie,
Sans bavardage,
On prie ici, chacun le voit,
Sans nul fardage…

lundi 10 mars 2014

TU VEUX MA PHOTO ? (Conctruction, 2014)


TU  VEUX  MA PHOTO ?


           Je sais que tu ne peux pas me voir en peinture ni m'encadrer, mais regarde un peu le tableau!
     Tu ne peux pas dire que je fasse cliché avec mes couleurs, pour le moins pas académiques, qui flashent. J'ai du style, quoi !… Dans une vie toute en instantané et dégradés, quoi qu'en pensent et disent les huiles qui amusent la galerie, je ne suis que poses et pauses même quand j'esquisse un de mes fameux sourires à faire peur. N'y a t-il plus bel objectif quand tant d'autres s'exposent, ou se surexposent ? Ah oui, c'est dur lavis quand personne, même dans l'ombre (manque d'écran, sans doute !), ne vous ébauche à la fin de votre étude ! Et pourtant j'ai une sacrée touche ainsi tiré, non ?!… Une « sacrée bobine » !… Je suis un peu flou sur film - il paraît que j'ai un grain - je l'avoue, mais pas besoin de retouche : un gars comme moi, sage comme une image ça sait pimenter sa grisaille de pigments comme d'autres de leur simple appareil !
     Je n'ai rien d'un petit saint de vitrail avec des cheveux pleins de pellicules ni d'une sage gravure avec ma bobine de comics troupier, je fais même un peu pompier avec ma silhouette des moins conformes à la mode. Je ne crains pas qu'on me plaque ni les coups de projecteurs. Allez-y : armez…  Tirez !
     C'est un reflex chez moi, si sensible, que l'on paparrazite comme l'album, la brute et le truand, alors que mes shoots à moi ne sont que photographiques : ce n'est pas une épreuve d'aller au contact pour exploser les poncifs de ceux qui avants-gardistes d'hier ne sont plus que croûtes !
     T'as compris ma mise au point… ou tu veux que je te fasse un croquis, Gribouille ?

samedi 8 mars 2014

EN ROUTE POUR… LE MONDE DU TRAVAIL (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN  ROUTE  POUR…  LE  MONDE  DU  TRAVAIL

Encor' courir. Toujours courir.

Pour prendre la place du vieux,
Courir et jusqu'à en mourir,
Pour avoir plus, pour faire mieux.
Courir en ayant l'air radieux,
Pour faire croire
Que bosser comme, et mieux, qu'un dieu,
C'est ça ma gloire !

Toujours courir. Encor' courir.

Pour garder son boulot, pardieu,
Car les jeunes, sans coup férir,
Tous des feignants, tous des envieux,
Veulent ta place à toi, studieux
Vieil accessoire,
Qu'ils voudraient bien à mille lieues,
Au purgatoire,…

Le bureau est, triste milieu,

Crocs ou mâchoires
Et nous met, combat insidieux,
Nerfs en bouilloire…

jeudi 6 mars 2014

EN ROUTE POUR… UN GRAIN DE FOLIE (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2012)


EN ROUTE POUR… UN GRAIN DE FOLIE

Oui, ce monde austère est à nous

La joie y semble, las, proscrite,
Erre ailleurs ou se terre en nous…
Avec des faces hypocrites
Mines et minois attristés,
S'affichent, tout en fausseté,
En longues faces :
Le sérieux, seul, doit exister
Et a sa place.

Alors, chauve comme un genou,
Je m'efforce, mince mérite,
Avec mon masque de minou,
De voir fleurir, des marguerites
Au coin des yeux et insister
Pour voir des sourires exister
En vain… Ça lasse,
Car la mode est de résister,
D'être de glace…

J'ai beau regarder et pister

On vit, mélasse
Du temps, l'air dur, pour subsister.
C'est ça leur « classe » !

mardi 4 mars 2014

EN ROUTE POUR… MANGER SANS DANGER ? (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN  ROUTE  POUR…  MANGER  SANS  DANGER  ?


Que manger qui soit un peu sain ?
Que boire qui nous laisse sauf ?
Les questions volent en esssaim…
Les apprentis-sorciers, ces beaufs
Qui ont sali jusqu’au Vexin,
Nous condamnent, tous, aux vaccins
Et aux pilules
Pour survivre à leurs trucs malsains
Qui, las, pullulent…

Ils engraissent les médecins

De nos maux nouveaux, nés du bof
Et du beurk qu’on bouffe : ces saints,
Nous tueront tous… et pas en off !
Il nous rendent, sale dessein,
Gobeur de gélules,
Le visage couvert d’axin,
Tout en pustules.

Boire et manger sont assassins :

Que t’inoculent
Ceux qui n’engraissent, capucins,
Que leur pécule ?!

dimanche 2 mars 2014

EN ROUTE POUR… LE DOUTE (carte postale, 11,5x17,3 cm, 2013)


EN  ROUTE  POUR…  LE  DOUTE


Parce que je doute, je suis…
Et ne sais faire que ça : suivre ?
Peureuse, incertaine, je suis
L’air du temps au lieu de poursuivre
Ma voie. Les autres sont un livre
Jouant ma voix,
Craignant de mal penser, de vivre
Hors du convoi,…

Qui doute jamais rien ne suit
Car douter : « C’est être, non suivre ! »
Mais être quoi ? Qui ? Soie ou suie ?
Suif ou soi ? Moi, je suis du cuivre,
Non or ou fer, et donc me livre
Aux modes, voies
Piégées dans lesquelles j’erre, ivre,
Corps, âme et voix.

Sans vouloir qu’on m’en délivre,
Chacun pourvoit
À mes idées, pensées sous givre,
Que je renvoie…