jeudi 30 octobre 2014

COLORE MA VILLE (Collages, 2014)


COLORE  MA  VILLE

Sous la lanterne ocre, ma vie

Se colore aux tons qui consternent
De ma ville où, par trop, alternent
Des gris et des bis à l'envie,
Des noirs par l'ombre poursuivis,…
Le sombre et triste nous gouverne,
Sous la lanterne.

Béton et bitume en nervis,

Nous voilà soumis, subalternes
Neutres, habillés morne et terne ;
Éteints comme le sont nos vies,
Sous la lanterne…

mardi 28 octobre 2014

LES DEUX VIEILLES (collages, 2014)


LES  DEUX  VIEILLES

« Ma rue n'est plus sans ses boutiques,
Ses façades sans temps, moulues, 
Et les jeux des enfants joufflus.
- Se souvenir, nous les Antiques,
Nous rend plus encor' nostalgiques
Nous fait paraître vermoulues.
Ma rue n'est plus…

- Dans ce décor antipathique
On se sent, comme les feuillus,…
- Indésirables et, pis, exclues,
Condamnées au vieux banc rustique.
- Ma rue n'est plus ! »

dimanche 26 octobre 2014

TROP ENTOURÉ (collages, 2014)


TROP  ENTOURÉ

Les tours poussent comme champignons
Dans le smog tout en fumée rousse
Qui fait que, plein de frousse, on tousse
Au pied de ces fiers compagnons.
Ma turne, à leurs pieds, est oignon,
Mousse qui gêne son esousse,…
Les tours poussent !

Grognon, moi, je n’ai que guignon :
Les tours me repoussent en brousse,
Je ne suis que frousse et secousses,
Rognons bouffés jusqu'au trognon.
Les tours poussent…

samedi 18 octobre 2014

NUIT BIEN URBAINE (Collages, 2014)


NUIT  BIEN  URBAINE

La nuit on vit sans l'artifice
De tout ce qui fait notre vie
Et ne fait pas vraiment envie :
On efface les édifices
Et le ciel se fait orifice.
La nuit, on vit !

Le ciel absorbe, maléfice,
Les lumières qu'on asservit
Pour faire étoiles en lavis
Et lune enfin sans sacrifice.
La nuit, on vit…

jeudi 16 octobre 2014

LA CITÉ SIDÉRÉE (Collages, 2014)


LA  CITÉ  SIDÉRÉE 

Jouet perdu chez les adultes

L'auto improbable et dodue
Semble fruit d'un malentendu :
Elle dérange et fait tumulte,
Elle interroge ou on l'insulte,
Coupable d'être inattendue,
Jouet perdu.

Chacun jauge, regarde, ausculte

Cet objet tout droit descendu
Sur nos vies, par rien distendues,
Qu'aucune imagination ne sculpte
Jouet perdu…

mardi 14 octobre 2014

LA VOITURE AVACHIE (Collages, 2014)


LA  VOITURE  AVACHIE 

Je regarde passer les trains,
Sous les lampadaires de garde,
Ça fait un peu arrière-garde,
Mais ma vie à ça se restreint,
Trop vieille pour le train-train
Qui rend, ici, la ville hagarde.
Moi, je regarde.

Je stationne, là, sans entrain,
Si usée qu'on ne prend plus garde
À mes phares que par mégarde.
Solitude, ennui vont leur train,
Moi, je regarde…

dimanche 12 octobre 2014

ENTRE HIER & DEMAIN (Collages, 2014)


ENTRE HIER & DEMAIN


Entre hier et demain, ma ville est mobile :
On réhabilite, on bâtit, on reconstruit,…
Pour toujours plus d'hommes et plus d'automobiles
Qui rêvent de s'enfuir : tout ça les déconstruit.


Entre hier et demain, ma ville est mobile :
On rase et on rénove, on conserve ou détruit,…
Au milieu de fumées noires et de cent bruits.
Il n'y a que moi qu'on a planté, immobile.

On ravale et farde, on masque et la rajeunit ;

Entre hier et demain, ma ville est mobile.
Il n'y a que moi qui vieillis, sépia jauni.

Sous des nues trop chargées ma mémoire strobile,

De mes paysages, on l'a trop dégarnie.
Hier est loin, demain proche aux villes mobiles !

vendredi 10 octobre 2014

LE PORT MORT (Collages, 2014)


LE  PORT  MORT

Lassées, laissées, des grues dressées.
Y a-t-il ici âme qui vive ?
D'un bout à l'autre de la rive :
Entrepôts fermés, entassés
Barges larguées, camions pressés
Passant un peu à la dérive,
Lassés, laissés,…

Dans ce vain monde intéressé,
L'architecture est trop massive
Et oppressante, et oppressive :
Le Vite et le Vide ont tressé,
Lassé, laissé,…

mercredi 8 octobre 2014

JE RÊVE… (Collages, 2014)


JE  RÊVE…

Je rêve d'espaces très loin de ma prison,
De ciels bleus, limpides, que jamais rien n'altère,
Je rêve d'audace jusqu'à la déraison,
Pour fuir l'insipide de ma vie prolétaire.

Je rêve, rapace, d'épouser l'horizon,
Fou, vif, intrépide comme nul sur cette Terre.
Que, partout, se cassent ces tours de garnison
Où l'on vit rapide, sans espoir, terre-à-terre,…

Je rêve, stupide, d'être propriétaire
D'une vie qui speede si j'veux, de ne plus taire
Ces envies paillasses que j'ai, las, à foison.

Fuyons le torpide, uniforme, planétaire,
Brisons carapace, lois de la Raison,…
D'un monde cupide dont on est locataire !

lundi 6 octobre 2014

MODERNE MOLOCH (Collages, 2014)


MODERNE  MOLOCH


La ville avale, sans rivale,
Les visiteurs venus la voir,
Les dévore sans le savoir.
Elle mange, par intervalles,
Vorace, l'auto en cavale.
Qui donc a pu la concevoir ?
La ville avale…

Sous un ciel aux nues nivales,
Elle vomit à n'en plus pouvoir
Des gaz qui, matin, vont pleuvoir
Lui offrant sa mue estivale.
La ville avale…

samedi 4 octobre 2014

BOULET ENCELLULÉ (Collages, 2014)


BOULET  ENCELLULÉ

Je suis incarcéré dans cette forteresse
Que l’on baptise « ville » : un dédale de rues,
De barres serviles écrasant tout intrus
Et de tours acérées où court notre détresse.

Le bitume affairé, le béton qui oppresse,…
On vit à l’incivile, aveugles, sourds, recrus,
Un triste vaudeville en jours montant à crû
Sur l’horizon barré où la nuée se presse.

La prison du rêve égoïste et ventru
Nous tient, et son glaive, la solitude accrue,
Fait carcan à l’espoir, teints gris que rien n’enlève.

Empoussiérés au soir et enfumés sans trêve,
Au pilori infâme, on se meut, enrênés ,
Sans pouvoir libérer âme ou cœur enchaînés.

jeudi 2 octobre 2014

NOCTURNE (Collages, 2014)


NOCTURNE


La nuit s’abat sur le silence
Des rues engourdies, endormies
De fatigues dans l’ombre à demie
Consumée par la violence
Des lampadaires, l’insolence
De sombres moteurs vains vomie.
La nuit s’abat…

Notre ville est en vigilance ;

Notre sommeil n’est qu’accalmie,
Repos pour notre anatomie.
Bitume et béton sous surveillance,
La nuit s’abat…

samedi 24 mai 2014

ERRANCE VAGABONDE (Pastel à l'huile, 15x21 cm, 2005)

ERRANCE  VAGABONDE

      Pas à pas, le soleil marche sur l’horizon et migre faire sa nuit de l’autre côté du jour, enjambant l’océan. Au ciel accrochés, des nuages déambulent au gré du vent qui trotte et arpente l’azur ; il les fait danser au firmament. L’écume galope de crêtes en creux, saute-moutonne,  pour venir se jeter sur les rochers où elle s’élance en gerbes étincelantes. Puis elle repart, d’un bond, se noyer dans la foulée d’une eau passante, déjà revenue à l’assaut de la paroi dans son inextinguible et bruyante course. 
   Clouée sur cette falaise, alors que s’avance la brune, je rêve dans cette nature à tout ce qui m’a tant plu ; tout ce qu’elle fait et que je ne ferai plus.

jeudi 22 mai 2014

MON CHIEN, MA TIRE & MOI (Collages, 2014)


MON  CHIEN,  MA  TIRE  &  MOI

Mon chien, ma tire et moi, on vit à cent à l'heure.

On te fait frissonner cette ville d'émoi,
Cette ville morte de fin qui, toujours, pleure
Ses gaz et ses néons, mon chien, ma tire et moi.

Mon chien, ma tire et moi, on est la vie. Gageure

Dans la cité dormant jour après jour, et mois
Après mois, où notre solitude n'apeure
Que sots et fous. Pas mon chien, ma tire et moi !


Mon chien, ma tire et moi,  on est roi à demeure
Du béton, du bitume et des esprits étroits.
On nous respecte quoi, mon chien, ma tire et moi.

Mon chien, ma tire et moi, c'est race supérieure,
Des maîtres, des chasseurs, pas des proies inférieures.
Tout nous appartient à mon chien, ma tire et moi.

mardi 20 mai 2014

AU TEMPS DE CE TEMPS (Construction, 23,x18,5x31 cm, 2008)

AU  TEMPS  DE  CE  TEMPS

Au pied de l’Horloge qui nous surveille
Mais qui m’a oubliée, je me sens vieille…
Remonter aux heures affadies, tout autant
Pour revenir au temps où j’avais tout mon temps,
Du moins, du temps, que pour revivre mes chimères :
Je voyais alors la mer dans le moindre étang !
Retourner aux sources de ces premiers printemps
Où le bien et le bon au meilleur s’agglomèrent,
Où il est midi à toute heure, Bonne Mère,
Où l’on attend  tant et tant mais jamais longtemps
Car, seul, le ciel parfois vous fait sale temps…
Je suis près de l’Horloge qui ensoleille
Mille vies et mes jours qui s’ensommeillent…
Repartir, c’est tentant, pour l’hier éclatant
Et revenir au bon vieux temps des passe-temps
Où l’on est pas conscient que tout est éphémère
Et vain : amas d’amis ou bien amours amères,
Conjugués à tous les modes et tous les temps
Jusqu’à devenir des moments, des contretemps !
Revivre ces heures que personne n’énumère,
Ce temps, qui ne se perd ni se gagne, Commère,
Où chaque minute prend son temps et s’étend
En instants insistants où le temps se distend…

Je reste au bas de l’Horloge qui veille
Aux heures que mes souvenirs monnayent…

dimanche 18 mai 2014

STRIKE ON THE ROAD (Collages, 2014)


STRIKE  ON  THE  ROAD

La route, tu vois mec, c'est ma piste de jeu ;

Nue, longue et droite. Impec' !… Et ça roule, et ça glisse,…
Tien, je m'y ferais bien un' brochette, bel enjeu !
Oui, comme ça. Pour rien. Sans haine ni malice.

Juste pour voir, un peu, si vraiment je le peux,

Pour savoir si mes pneus qui crissent, quel délice !,
Et mon moteur qui gronde et ronfle, ami, complice,
Osera, dans ce monde qui s'dégonfle, l'odieux.

Je suis chaussé de neuf. J'suis tenté. Quel supplice !

Le carrefour est veuf de son feu. Coup piégeux !
Est-ce un tour des croulants qui se disent "police"  ?

J'prends mon élan, d'un coup. Rien devant. Tout est lisse.

J'accélèr' mêm' du pouls et réussis, cœur fangeux,
Mon strike à grand bruit : dix passants d'un coup. Jeu !

vendredi 16 mai 2014

HIC & NUNC (Acrylique sur bois, 83x67 cm, 2010)


HIC  &  NUNC

La ville s’endormait
Dans les parfums de mai
Que drapaient d’un noir d’ombre
Les plis de la pénombre
Dans ce manteau aimé
Les rues enfin calmées
Hument tout leur saoûl nombre 
De ces senteurs si sombres

La ville s’endormait
Dans les parfums de mai
Que drapaient d’or et d’ambre
Les fenêtres des chambres
Le silence lamé
Des rues désembrumées
S’offre en piquant gingembre
Titillant cœur et membres

La ville s’endormait
Dans les parfums de mai

mercredi 14 mai 2014

TROP TENTANT (Construction, 2014)


TROP  TENTANT



          J'étais d'ici, de ce pays d'étangs inquiétants et peu palpitants. Mauvais temps que ce temps-là. C'est ainsi. Je n'ai pas choisi. Un contretemps pensai-je. On y vivait comme au vieux temps où le méritant allait, végétant, en passant son temps à le prendre, tout le temps. C'est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… qui s'estompe avec le temps, les vieux se mourant. Tout n'a qu'un temps et on doit le prendre comme il vient, en un rien de temps, ce temps qui se partage ailleurs  !
     Quand vint mon beau temps, en un mot le temps voulu, m'agitant, il était grand temps que je parte. C'était épatant : la ville aux charmes excitants aux tons éclatants m'attirait comme un soleil de printemps : à moi le bon temps, les longtemps,…. Pas de mi-temps ni de temps partiel, la vie se vit à plein temps ici… même pour les intermittents, pour qui les temps sont durs, il est toujours et encore temps. Enfin là. En ville, je veux dire. Dans cette ville aux populations civiles et aux temps pleins et beaux, adeptes impénitents du juste-à-temps. Un pays haletant de battants et, aussi, malheureusement pour moi, de charlatans aux ciels éclatants tant et tant. L'endroit où se donner du temps et se payer du bon temps et où chaque chose se fait en son temps, soit-il gros, bon, vilain, beau ou sale. Le temps, c'est cool !
     Je croyais y trouver un meilleurs ailleurs mais on me rappelait, mise et accent, que j'étais d'ici. Alors j'ai voué et passé mon temps à paraître autochtone, sans jamais être considérée comme indigène même si je donnais le change, de temps en temps, vivant de l'air du temps dans lequel j'essayais  toujours d'être comme il est de bon ton en ces lieux où le temps est devenir libre hors son emploi du temps surchargé. Un Léviathan excitant fait pour les Titans et les combattants d'un tout autre temps.
     Tout en étant de mon temps, je n'ai pas eu l'heur ni le temps de me faire à ces changements miroitants de temps et d'air. Les choses étant ce qu'elles sont, le temps se dilatant moins que les prix, vite exorbitants. Où on ne peut prévoir le temps, l'occuper à des riens, en gagner pour mieux le gaspiller, le marquer ou le meubler, à vouloir rattraper celui que l'on perd ou que l'on donne sans y prendre garde,… car on n'en a jamais assez et on ne peut jamais le remonter. Et pourtant à veut le gérer au mieux, mais cela demande du temps. De ce temps qui vous abîme quand il se met hors de lui-même, en temps normal !
     Je suis donc revenue ici… dans ce pays d'étangs hésitants et limitants, au mitan de ma vie. Et, depuis, j'y tue le temps à ne rien faire et, Bon Dieu, que le temps est long quand on ne sait comment le tromper ou le perdre. On se donne le temps, dans ce monde que je connais de mon enfance, où les habitants irritants me reprochent d'être, mise et accent, de "là-bas". Je suis un taon que l'on regarde d'un air de "va t'en", une fille de Satan. Moi qui suis ici née, ici, autant qu'eux, je serais corrompue par la ville. Devenue vile alors que je suis toujours moi, comme avant le temps où je n'étais pas partie.
     Certes je n'étais pas femme, alors. Ni fille, d'ailleurs. Car entre-temps…

lundi 12 mai 2014

DANS LES COULISSES D'UN DIMANCHE (Pastel à l'huile, dimensions à mentionner, 2006)


DANS  LES  COULISSES  D’UN  DIMANCHE

Elle prenait son temps inapprêtée
Plongeant ses rêves dans un livre
Un de ceux dont on ne sait arrêter
La course des mots un peu ivre
Et qui vous mène par le bout des yeux
Sous d’autres cieux à mille lieux
De ces terres si peu hospitalières
Où vous a posé un réveil
Aux façons toujours aussi cavalières
Même aujourd’hui jour sans pareil
Dans une semaine où les heures font la course
Dévorant tout en vous autour de vous comme ourses

samedi 10 mai 2014

CIRCULEZ, Y'A RIEN À VOIR ! (Collages, 2014 - Collection particulière)


CIRCULEZ,  Y'A  RIEN  À  VOIR !

Ma ville s'étouffe, hélas, ma cité se meurt.

Je la traverse sur des voies qui la transpercent.
Sans la voir, sans la vivre et sans que sa rumeur
Qui nous berce ne nous gêne plus qu'une averse

Ma ville m'étouffe, hélas, ma cité qui meurt.

Je la transperce avec des vies qui la traversent
Sans l'avoir, sans y vivre et sans que sa clameur
Qui nous perce ne semble un tantinet adverse.

Tu circules et roules autrement, en fait, tu meurs.

C'est la ville, civile, où on traque commerces
Et négoces grandis enfumant le frimeur.

Je circule et roule alimentant ma tumeur.

C'est la ville, si vile, où on cherche un commerce
Où mon gosse grandit enfumé et chômeur.

jeudi 8 mai 2014

DANS LES BRAS DE BOUKHARA (Aquarelle & collages, 29x22 cm, 2008)

DANS  LES  BRAS  DE  BOUKHARA

Face aux vents souffleurs aux vents siffleurs
 Qu’on la prenne ou même qu’on la vende
Toquade caprice ou bien passade
Boukhara-la-Belle est femme est fleur
Terre de provende ocre et lavande
Où les bleus s’invitent aux façades
Ce nénuphar posé sur les flots
Calmes du désert est un îlot
De paix, salvateur, une Cythère
Que jamais ne corrompit le temps.
Petit paradis d’Allah sur terre,
Pour tant de califes, de sultans,
Dévoilant ses rondeurs généreuses,
En dômes aux nuances heureuses,
Elle offrit des délices discrètes
Et, en maîtresse expérimentée,
Ouvrit ses portes les plus secrètes,
Tout en langueurs, en ombres bleutées.
Terre de provende ocre et lavande
Où les bleus s’invitent aux façades
Face aux vents souffleurs aux vents siffleurs
 Qu’on la prenne ou même qu’on la vende
Toquade caprice ou bien passade
Boukhara-la-Belle est femme est fleur
Sur une route où tant on brigande,
Cette sœur aînée de Samarcande,
Fille d’oasis, sans khôl ni fard,
N’en déplaise aux vizirs, aux eunuques,
N’a jamais eu le teint blanc-blafard
Des villes où l’on tranchait des nuques
Pour le plaisir d’imams, de mollahs.
Ici, voyageurs, marchands et fellahs
Ont trouvé un bien soyeux refuge,
Jouissant de ce joyau joyeux :
Charmes et beauté, Dieu, qu’on en juge,
Réjouissent l’âme, le cœur, les yeux,…
Terre de provende ocre et lavande
Où les bleus s’invitent aux façades
Qu’on la prenne ou même qu’on la vende
Boukhara-la-Belle est femme est fleur
Face aux vents souffleurs aux vents siffleurs
 Toquade caprice ou bien passade