vendredi 24 mars 2017

SILENCE (“Polaroïd”, 2017)

SILENCE

Chut, sous les nues des rues, faisons silence !
La ville n'est que bris et bruits, lueur
Qui luit et mille ombres de circonstances.
Dans les rues nues, le ciel est en sueur
Et l'air sombre est d'intimité tueur.
Les néons rivalisent d'insolence
Et les feux clignent de l'œil, remueurs
D'humeurs qui ne sont pas à la dolente.
Chut, on se meurt dans les gaz pollueurs.
Dans cette ville qui bruit de lueurs.

mercredi 22 mars 2017

CARNAVAL EST ARRIVÉ ("Polaroïd", 2017)

CARNAVAL EST ARRIVÉ

Joies et jeux, Carnaval est arrivé !
On rit, on chante ou joue tout est liesse.
Dans les rues pas moyen de l'esquiver :
On crie, on danse ou on ploie dans la presse,
Défilés, charivari n'ont de cesse…

Joies et jeux, Carnaval est arrivé !
Masques, travestis et jets de pièces
Sur tous les pavés vont récidiver
Adieu maux, soucis et vieillesse
La ville n'est que folies, joliesse…

mardi 14 mars 2017

DE FORTES TÊTES (“Polaroïd”, 2017)

DE  FORTES  TÊTES

Courir toujours, à en perdre la tête
Après ces choses à faire, l'agenda,…
On ne sait plus où donner de la tête,
C'est à devenir bonnement fada
Si on veut encore garder sa tête
Sur les épaules et, à tout, tenir tête…

Ce monde-là va cul par-dessus tête ;
On y est des "on",  des sauve-qui-peut,
D'anonymes passants se creusant la tête
Pour exister un brin ou être un peu,
Des silhouettes se cognant la tête
Contre tous les murs et qui, las, s'entêtent…

dimanche 12 mars 2017

LES ROIS DE LA ROUTE (“Polaroïd”, 2017)

LES  ROIS  DE  LA  ROUTE

Nous sommes, amis, les rois de la route.
Des jaunes gens qui travaillons pour vous,
Que vous croisez matin sans voir, sans doute,
Et qui retardons tous vos rendez-vous,
Des quilles toujours au garde-à-vous
Que vous voudriez, d'un petit coup d'aile,
Jeter à bas car, là, on vous l'avoue
On les enverrait bien hors les ridelles
Nous aussi, ces rois chiants, voyez-vous,
Quand on roule sur la route avec vous.

samedi 4 mars 2017

L'AFFAISSÉ DU TROTTOIR ("Polaroïd”, 2017)

L'AFFAISSÉ  DU  TROTTOIR

Affalé là, je me tape la cloche ;
Je clabaude avec mon vieux clébard
Comme un cave qu'aurait un' quinte floche,
Heureux à trainer, faire des crobars
Des gens courant après leurs propres bobards.
Je n'ai même pas aux pieds de galoches.
Qu'importe : je ne suis pas un snobard.
La preuve ?… J'ai un gros sac pour valoche !
Je vous fais peur mais on a rien de loubards,
De galabards, de jobards ou de tubards…