jeudi 22 décembre 2016

VENT RÊCHE (Collage, 2016)


VENT  RÊCHE

L'aventure en devanture,
Ma ville ventrue a vent
De mon  envie de nature
En cette veille d'avent.

Les délateurs sont tous potes,
Pipelets aux contrevents,
Et la rumeur ventripote.
En causant comme au couvent.

La ville n'est qu'un mensonge :
Ici, le jour est la nuit,
Les filles, belles-de-nuit,
À mille artifices songent ;
Ces joies m'ennuient,…
Avant qu'on sonne minuit,
Le temps fuis et mon pas s’allonge.

On a le cœur en Nivôse
- Ventrebleu, point de ventrée ! -
L'esprit triste et en Ventôse
Dans leurs banales vautrées.

Mais dans cette vie je plonge.
Las, le jour comme la nuit,
Aimant les belles-de-nuit,
Grisé qu'elles s'allongent,
Sans envie mais sans ennui,…
On sonnera cent minuits,
Avant que n'y replonge.

Je ne serai plus docile,
Plus assez sage ou fervent,
Car la Raison me décille :
Je causerai haut. Souvent.

Mon âme au ciel se ventile
Il est engoulevent :
Ville, ventouse futile,
Je te fuis sans paravent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire