lundi 8 octobre 2012

YAOUNDÉ (Acrylique sur toile, 73x60 cm, 2008)

 
YAOUNDÉ

Comme une ogresse insatiable,
La ville a mis à sa table
Cette forêt héritée,
Par nos pères habitée
En clairières agréables.
Tous ces arbres immuables
Sont, désormais, misérables,
Leur lisière grignotée
Par la faim impitoyable,
La croissance inégalable
De la vorace cité.
En taudis indécrottables
En immeubles confortables
Yaoundé, infatigable,
Avale fourrés, futaie
D’un appétit formidable,
Comme une ogresse insatiable.
Tentacules effroyables
Bâfrant les bois admirables,
Les rues avancent, butées.
Des îlots inextricables
Rappellent l’inexcusable
Orgie de proximité.
La ville au ventre enviable
Engloutit, c’est incroyable,
Avec force avidité
Tout ce qui a résisté
Du couvert impénétrable
Comme une ogresse insatiable.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire